Ce texte reprend "verbatim?" les recommandations HAS? 2016 sur la prise en charge de l’hypertension.
— Objectif : proposer un outil pratique pour une prise en charge optimale des patients hypertendus.
— Limites : les prises en charge suivantes sont exclues : HTA? chez les patients de moins de 18 ans, urgence hypertensive, HTA au cours de la grossesse, HTA secondaire, HTA résistante.
— Cibles professionnelles : les médecins généralistes ainsi que tous les professionnels susceptibles de participer au dépistage et/ou à la prise en charge d’une HTA : autres spécialistes, médecins de santé au travail, infirmiers, pharmaciens, etc.
Attention : Ces recommandations sont les dernières officielles validées par la SFHTA? et la HAS en France.
Elles sont néanmoins obsolètes ! La prochaine version sera calquée sur les recommandations européennes 2023/24 présentées dans les articles connexes.
Cet article résume les principales recommandations AHA?/ACC? 2017 dans les domaines suivants :
— la classification de la PA?,
— la mesure de la pression artérielle,
— le dépistage de l’hypertension secondaire,
— l’approche non pharmacologique,
— les seuils de PA et l’estimation du risque? cardiaque pour guider le traitement médicamenteux,
— les objectifs thérapeutiques (généraux et pour les patients diabétiques, insuffisance rénale chronique, et l’âge avancé),
— le choix de la pharmacothérapie initiale,
— l’hypertension résistante,
— et les stratégies pour améliorer le contrôle de l’hypertension.
Les nouvelles propositions britanniques pour la prise en charge de l’hypertension artérielle ont été publiées en août 2019.
Ces recommandations sont une actualisation de celles publiées en 2011, puis en 2015, sous l’égide du Newcastle Guideline Development and Research Unit, en association avec la Société Britannique d’Hypertension (BHS) et constituent donc les recommandations britanniques officielles de 2019.
Les avis et recommandations du NICE? ont une portée internationale car elles résultent d’une expertise parmi les plus indépendantes, et prennent en compte une réelle analyse des rapports coûts-bénéfices d’une procédure diagnostique ou thérapeutique, en les argumentant.
Ainsi de nombreux systèmes de santé de par le monde sont particulièrement attentifs aux rapports du NICE.
Ces recommandations ont été publiées en juin 2020 (Unger 2020). Les soins sont dits “optimaux” lorsqu’ils correspondent à la norme, basée sur des preuves. Ils sont “essentiels” lorsque les soins optimaux ne sont pas possibles.
Les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité et contribuent pour plus de la moitié des décès. Plus des trois quarts des décès liés aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (1). La pression artérielle est définie par deux valeurs : la première (systolique) représente la pression dans les vaisseaux sanguins lorsque le cœur se contracte ; la seconde (diastolique) représente la pression dans les vaisseaux lorsque le cœur se repose entre deux contraction cardiaque.
L’hypertension est un problème médical grave qui augmente fortement le risque? de maladies du cœur, du cerveau, des reins et d’autres organes (2). L’hypertension peut être définie à partir des niveaux spécifiques de pression artérielle systolique et diastolique ou de l’utilisation déclarée de médicaments antihypertenseurs. On estime que 1,4 milliard de personnes dans le monde souffrent d’hypertension artérielle, mais seulement 14 % d’entre elles sont contrôlées (2). Il existe pourtant des options de traitement efficaces.
Les recommandations ESH? (Société Européenne et Internationale d’Hypertension Artérielle, Société européenne de Néphrologie) 2023 viennent renforcer et compléter les recommandations de 2018, avec quelques nouveautés ci-dessous, en attendant les recommandations ESC? de 2024.
Un an après la Société Européenne d’Hypertension (ESH?), la Société Européenne de Cardiologie (ESC?) publie en Aout 2024 ses recommandations pour la prise en charge de la pression artérielle élevée et de l’hypertension artérielle. La version antérieure des recommandations ESH-ESC 2018 avait été co-signée par les deux sociétés savantes. Cependant, les recommandations ESH 2023, gigantesques (plus de 1000 références) n’ont pas été bien perçues par la communauté médicale spécialisée :
— Texte trop fouillis, parfois peu compréhensible,
— 400 références sur la mesure de la pression artérielle, et paradoxalement des cibles définies de façon arbitraire et sans préciser la méthode de mesure !
— Une mainmise controversée des recommandations par le groupe de Milan,
— Des recommandations tout sauf audacieuses devant la nécessité de trouver un minimum de consensus commun entre les experts d’horizons très différents.
Ceci explique pourquoi l’ESC a souhaité d’élaborer ses propres recommandations avec un parti-pris plus pragmatique. Notons que ces dernières recommandations se rapprochent davantage de celles de l’AHA?, notamment concernant les cibles tensionnelles.
Ci-dessous, un résumé synthétique des recommandations ESC 2024. Les données concernant les populations particulières et la gestion des urgences hypertensives sont traitées dans les cours correspondants.
Les recommandations sur la pression artérielle (PA?) jouent un rôle essentiel en fournissant les meilleures pratiques pour le diagnostic et la prise en charge de l’hypertension. Face aux différences culturelles et sociétales dans les facteurs de risque? et les approches thérapeutiques de l’hypertension à travers les régions géographiques, la nécessité de lignes directrices adaptées à chaque contexte est primordiale. En 2018, la Société Européenne de Cardiologie (ESC?) et la Société Européenne d’Hypertension (ESH?) ont publié une directive conjointe pour la prise en charge de l’hypertension, marquant ainsi une collaboration unifiée entre les sociétés européennes spécialisées dans ce domaine.
En l’espace de quelques années, plusieurs recommandations ont été publiées ou mises à jour :
— En France, les dernières recommandations sur la prise en charge de l’hypertension artérielle, validées par l’HAS?, ont été réactualisées en 2016, sur la base du Consensus d’Experts de la SFHTA? 2013.
— Le JNC8? américain de 2013 était si tardif et inattendu –le JNC7? remontait à 2003 !– qu’il n’a pas été endossé par son commanditaire (le National Heart Lung and Blood Institute (NHLBI?)). Ce consensus d’experts, très controversé, ne sera donc pas repris dans cette comparaison.
— Suite à l’étude SPRINT et une méta-analyse? récente, l’AHA? publie début 2018 une réactualisation profonde de ses recommandations antérieures de 2013.
— En 2020, l’ISH? met à jour son texte précédent (2013) en s’inspirant largement des recommandations de l’ESH? 2018.
— Les NICE? britanniques ont fait l’objet d’une mise à jour complète fin 2019, et réactualisées à la marge en Mars 2022.
— Les recommandations européennes ESH dataient de 2018 et ont été réactualisées et publiées en Juin 2023.
— De façon inattendue, l’ESC?, en août 2024, publient ses propres recommandations en raison d’un texte ESH décevant et mal reçu.
Ce texte analyse et compare les principaux points de ces recommandations.
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