Un homme de 55 ans, noir d’origine africaine (Cameroun) consulte pour la survenue d’oedèmes des membres inférieurs. Il n’est pas fumeur mais a des antécédents d’hypertension artérielle ancienne traitée par béta-bloqueur (bisoprolol) + dihydropyridine (amlodipine), mais plus ou moins bien contrôlée.
A l’examen :
Poids 120 kg, Taille 190 cm, IMC? 34 kg/m2, PA? couchée 160/95 mmHg, discrets oedème des membres inférieurs (+/+).
Les examens biologiques récents sont les suivants :
— créatinine plasmatique 150 µmol/L, urée 9 mmol/L, uricémie 420 µmol/l
— sodium 138 mmol/L, potassium 4.4 mmol/L, glycémie 5,0 mmol/L, calcémie 2,35 mmol/L
— protidémie 64 g/L, albuminémie 34 g/L
— Hb 11,0 g/dl, leucocytes 6 G/L, plaquettes 180 G/L
Dans les urines
— rapport albumine/créatinine urinaire : 300 mg/mmol,
— ECBU : hématies 10 /mm3, leucocytes 5 /mm3, culture négative}}
La biopsie rénale retrouve des glomérules très volumineux, sièges de lésions glomérulaires, sous forme d’empatements hyalins à prédominance hilaire, retrouvés dans plusieurs glomérules mais pas tous.
Il existe d’importantes lésions artériolaires avec épaississement des parois et une hyalinose des artérioles afférentes (préglomérulaires).
L’immunofluorescence est globalement négative en dehors de rares dépôts d’IgM et de C3 dans les zones sclérosées.
Le patient est placé sous trithérapie appropriée à base d’IEC? (trandolapril), amlodipine et indapamide. Il garde des valeurs tensionnelles élevées en AMT?, notamment le matin au réveil. L’hypertension résistante est confirmée sur une MAPA? avec une hypertension nocturne et un profil de type “riser” (augmentation paradoxale nocturne de la PA).