La pression artérielle (PA?) est un facteur de risque? puissant, continu, indépendant et étiologiquement pertinent pour les maladies cardiovasculaires et rénales. Il est cependant important de noter que le risque de maladie cardiovasculaire augmente progressivement pour toutes les valeurs de PA, y compris au niveau pré-hypertensif et qu’il n’y a pas de seuil critique de PA séparant des individus normotendus sans risque et des individus hypertendus avec un risque élevé. Les nouvelles directives indiquent que le risque de maladies cardiovasculaires augmente de manière continue avec des valeurs de PA, y compris en dessous des seuils hypertensifs, renforçant ainsi l’importance de la surveillance et de la gestion de la PA dès les stades les plus bas.
Les individus présentant une PA dans la plage pré-hypertensive ont un risque accru de développer une hypertension et un risque cardiovasculaire global plus élevé, indépendamment des autres facteurs de risque. L’ESC? 2024 souligne également que les seuils de diagnostic et les cibles thérapeutiques doivent être adaptés individuellement, particulièrement pour les groupes de patients vulnérables tels que les personnes âgées ou celles ayant des comorbidités. Les individus pré-hypertendus ont ainsi non seulement une forte probabilité de développer une hypertension, mais ont aussi un excès de risque cardiovasculaire, comparés à ceux qui ont une PA optimale (PA systolique < 115 mmHg et PA diastolique < 75 mmHg). Environ 54 % des infarctus et 47 % des cardiopathies ischémiques dans le monde sont dus à une PA élevée. On estime qu’à peu près un tiers des décès par maladie coronarienne liées à la PA, surviennent chez des individus normotendus.
Les apports en potassium alimentaire notamment via les fruits et légumes sont préconisés depuis longtemps pour réduire le risque? cardiovasculaire. La place des apports potassiques sous la forme de sel enrichi en chlorure de potassium ou de comprimés (chlorure, gluconate, citrate, aspartate ou bicarbonate de potassium) est moins bien codifiée.
Cependant, les nouvelles recommandations ESH? 2023 consacrent pour la première fois un chapitre sur ce thème notamment à la suite de l’essai randomisé SSaSS qui repositionne l’utilisation des sels de potassium chez l’hypertendu (1, 2). Cette évolution permet de s’aligner sur les recommandations américaines, qui préconisent des apports potassiques de 90-130 mmol/jour soit 3500-5000 mg ou celles de l’OMS?, ?90 mmol / jour (3, 4), la France ayant une consommation moyenne de potassium inférieure à celle recommandée (5).
La SFHTA? ne s’est jamais positionnée sur ce thème et nous proposons ici, après avoir traduit l’essentiel du message de l’ESH et pris en compte l’alerte de l’ANSES, de donner notre position sur l’utilisation des sels de potassium chez l’hypertendu.
Ce cas clinique est destiné à tester vos connaissances avant ou après le cours.
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